Brief
André Charles Messager / Opéra national de Paris [Org.] an Richard Strauss
Donnerstag, 17. Dezember 1908, Paris
Richard Strauss an Otto Fürstner / Adolph Fürstner [Musikverlag]
Mittwoch, 23. Dezember 1908, Garmisch-Partenkirchen

relevant für die veröffentlichten Bände: I/3b Salome (Weitere Fassungen), I/4 Elektra

Théâtre National
DE
L’OPÉRA

CABINET DES DIRECTEURS

[Alice Strauss:] [diagonal:] Astruc? [gerade:] Mon cher Maître et Ami,

Excusez-moi d’avoir tardé de répondre à votre lettre depuis que je l’ai reçue, mais la question que vous nous posez n’est pas extrêmenent facile à résoudre et ce n’est qu’après quelques difficultés que nous sommes arrivés à la solution que nous allons vous proposer.

Laissez-moi d’abord vous dire que je crois qu’il y a eu un petit malentendu en ce qui concerne notre entrevue à l’Hôtel Bellevue à la fin du mois de Mai 1907. Je ne pensais vraiment pas vous avoir dit d’une façon nette et définitive que nous prenions l’engagement de vous payer les droits que vous nous demandez maintenant.

Si vous voulez bien vous en souvenir, notre entrevue a été des plus brèves car vous étiez très pressé pour prendre le train et je ne pense pas vraiment avoir pu discuter d’une question aussi grave dans une conversation aussi courte.

Je regrette également que lorsque nous nous sommes revus l’été dernier dans mon cabinet à l’Opéra vous ne m’ayez pas de suite parlé de ces conditions car je n’aurais pas manqué de vous dire qu’il me semblait extrêmement difficile de me rendre à votre désir à ce sujet.

Nous sommes liés vis à vis [sic] de la Société des Auteurs par un contrat dont nous ne pouvons pas modifier les conditions à notre gré et si nous vous attribuions la totalité des droits d’auteurs de la soirée pour un ouvrage comme »Salomé« qui n’en prend qu’une partie, nous nous attirerions de sérieuses difficultés à la fois vis à vis [sic] de la Société et des Auteurs dont nous aurons à monter les ouvrages dans l’avenir.

De plus, malgré ce que vous pensez, il ne faut pas songer à commencer ici une soirée à 9 h. 1/2 pour la finir à 11 h. 1/4 ; ne croyez pas que ce soit une question de routine, mais le public de Paris, quelle que soit la valeur de l’oeuvre qu’on lui joue, n’estimerait pas que la olongueur du spectacle soit équivalente à la somme qu’il dépense.

Docteur Richard Strauss[Seitenwechsel]

[unbekannte Hand:] 1908.
Dr R. Strauss.
Garmisch, d. 23.12.
[maschinenschriftlich:] Je ne vous parle pas des plaintes que nous serions certains de recevoir de la part de nos abonnés dont nous ne pouvons vraiment pas négliger d’écouter les réclamations puisqu’ils forment la partie la plus importante de notre public et le soutien le plus sérieux de notre Théâtre.

Enfin, n’oubliez pas que nous aurons à payer 2/% [sic] à votre éditeur, Monsieur Fürstner, pour l’achat du matériel musical et que ceci doit aussi entrer en ligne de compte dans nos frais de la soirée.

Cependant comme nous tenons essentiellement à vous être agréables et à ne soulever aucune difficulté pour la représentation de »Salomé«, nous vous proposons de vous payer directement une somme fixe de Frs : 500 par soirée, en dehors des droits d’auteurs que vous aurez à toucher chaque fois que l’on jouera votre oeuvre.

Dans ces conditions, nous réserverions la question d’»Electra«, dont nous reparlerons si vous le voulez bien après que »Salomé[«] aura été représenté, car il faut bien cependant que nous nous rendions compte de l’effet produit sur notre public avant de nous engager pour une autre oeuvre, que personnellement je trouve des plus remarquables, mais qui en somme n’a pas encore été représentée. Nous sommes bien convaincus que nous nous entendrons pour ce dernier ouovrage, mais toutefois neous ne voulons pas le retenir dès à* présent et par là vous priver du bénéfice que vous pourrez retirer des representations [sic] en français à Bruxelles ou à Monte Carlo.**

Veuillez, je vous prie, nous faire dire si nos propositions vous agréent comme nous l’espérons bien, de manière à ce que nous puissions traiter de suite avec M. FÜrstner [sic] et en terminer avec cette question.

Je vous prie de croire, mon cher Maître et Ami, à l’assurance de mon admiration et à mes sentiments les plus sympathiques et les meilleurs.

[André Messager:] AMessager

[Richard Strauss:] Lieber Herr Fürstner!

[…] Ganzen bin ich für meine Person […] Messagers Bedingungen einverstanden. […] mit [?] gleichfalls zur Annahme. [S]ind die Orchesterstim̅en Elektra schon an die verschiedenen Theater abgegangen?

Besten Gruß u. gute Weihnachten.

Die Partitur sieht sehr gut aus.

DRichardStrauss.

Wenn Sie einverstanden, schicken Sie, bitte den Vertrag an Messager ab.

*[Bl. 1v:] [Richard Strauss:] ??1 [Originalanmerkung].
**[Bl. 1v:] [Richard Strauss:] [se]he ich nicht recht.2 [Originalanmerkung].
1Diese Originalanmerkung bezieht sich wahrscheinlich auf die ganze unterstrichene Passage.
2Diese Originalanmerkung bezieht sich auf den gesamten Absatz; dieser ist am linken Rand mit einer geschweiften Klammer versehen.

Bemerkung

Die Zahl »1« ist in der Transkriptionsgrundlage jeweils als »I« typiert. Diese wurde hier jeweils als »1« übertragen.

Im Abschnitt des Schreibens von Richard Strauss an Otto Fürstner ist der Brieftext auf der Transkriptionsgrundlage (= Kopie) am linken Rand beschnitten und somit unvollständig.

verantwortlich für die Edition dieses Dokuments: Claudia Heine, Adrian Kech, Sebastian Bolz

Quellennachweis

  • Original: Unbekannt (Typoskript)

    • Hände:

      • unbekannt (maschinenschriftlich)
      • André Messager (handschriftlich)
      • Richard Strauss (handschriftlich)
      • unbekannt (handschriftlich)
      • Alice Strauss (handschriftlich)
    • Autopsie: Keine Autopsie des Originals.

    • Reproduktionen:

      • Richard-Strauss-Archiv (Garmisch-Partenkirchen), Signatur: [Richard Strauss an Fürstner Verlag, 1908–1915, Nr. 227] (Transkriptionsgrundlage)

        • Autopsie: 2016-08-04

Zitierempfehlung

Richard Strauss Werke. Kritische Ausgabe – Online-Plattform, richard‑strauss‑ausgabe.de/d31124 (Version 2021‑09‑29).

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